Ce tableau se distingue par sa retenue et sa douceur. La figure féminine n’est pas posée dans une posture érotisée, mais dans une position de repli, presque vulnérable. Ce n’est pas un nu académique, mais une scène de vie suspendue, comme un instant volé dans l’intimité d’une chambre. Le geste de la main dissimulant le visage ajoute une tension expressive : pudeur ? fatigue ? chagrin discret ? L’artiste ne nous donne pas de réponse, mais suggère. Le traitement à l’aquarelle, vaporeux, accentue cette impression d’instant fragile. Il y a une vraie sensibilité dans la manière dont le corps est représenté : les courbes sont simples, les formes pleines, et la ligne souple donne au personnage une douceur palpable. C’est une œuvre à la fois pudique et expressive, chargée d’un silence éloquent.